- 5ème étape - lundi 20 juillet Thessalon/Wawa - 267km
Réveil tôt le matin,
avec un petit mal de tête. Le soleil est au rendez-vous, même temps qu’hier.
Mes provisions sont intactes sur la branche. Je voudrais partir après avoir
fait le plein par précaution, j’appelle donc la commune mais la personne que
j’ai au bout du fil ne me comprend pas et c’est bien réciproque d’ailleurs.
Après avoir épelé mon nom trois fois, dit que ce n’était pas au bénéfice d’une
compagnie, demandé plusieurs fois s’il était possible d’avoir du gas pour mon avion, j’ai remercié la dame et je suis partie
pour une autre place. Jean m’a appelée juste après, ça m’a fait du bien d’en
parler avec lui.

Avec tout cela, il est déjà tard. En effet, le rangement de mon
matériel est plus long que je ne pense : tout faire tenir, tout ficeler de
manière sécuritaire demande du temps. J’espère que je vais améliorer
l’organisation et les délais.
Direction Sault-Ste-Marie puis Wawa,
zone contrôlée où il faudra bien que je m’arrête si je ne veux pas tomber en
panne d’essence. Là encore je survole des champs, ce qui me rend
Le seul axe de sécurité reste maintenant l’autoroute à deux
voies (en tout). Le vent souffle complètement en arrière et les
Le fait de suivre
Le paysage change dans le sens où les pentes abruptes laissent
apparaitre maintenant un granit parfois violet, parfois noir et par endroit de
grandes plages d’un sable complètement blanc. Là aussi, l’effet de la marée est
marqué. Malheureusement, ce matin je suis partie avec un seul appareil photo
autour du cou et ma batterie ne tiendra pas la matinée. Dommage, j’ai raté des
quantités de belles choses, de rivières noires se jetant dans le lac d’un bleu
très clair, de méandres, de chutes, de rapides tous plus extraordinaires les
uns que les autres.
Je vois la piste de face au moins

L’espace est grand, je cherche où m’arrêter. Je vise un grand
parking avec des pneus remplis de ciment. J’attache Charlie et vais à la
rencontre des personnes de l’aéroport. Premiers contacts sympa, un jeune parle
suffisamment français, nous arrivons à nous comprendre ! on me demande si j’ai une radio, si j’ai fait les annonces,
je confirme et on m’indique que j’étais peu audible, brouillée. Mais ils sont
rassurés ! je demande si je peux avoir de
l’essence, rester un peu en attendant que le vent soit moins violent. On
m’indique le Tim-Hortons à 15 mn à pieds pour m’y
restaurer. Je m’y rends, commande de bagel chaud et
beurré, de café et de yogourth aux fruits rouges
ainsi que deux bouteilles d’eau pour rattraper un peu le retard. Au retour, je
demande à consulter la météo. La démarche n’a pas l’air commune,
comment font les autres ? les pilotes des petites
compagnies ? on
m’introduit dans un bureau bardé d’enregistreurs météo en tout genre, je vois
même les baudruches des ballons sonde. On me branche sur Internet mais la manip
n’est manifestement pas habituelle, par contre je ne suis pas autorisée à l’utiliser à autre chose. Et
comme mon téléphone n’est pas desservi, ce soir-là je ne donnerai pas de
nouvelles et ce sera la panique pour mes enfants. La prochaine fois je
trouverai au moins une solution !
Les conditions vont être fortes toute la soirée, sauf peut-être
vers 20h. Je décide de demander si je peux rester ici une nuit. C’est possible,
mais les hôtels sont loin. On me demande si j’ai une tente et si je veux camper
bien que deux ours aient l’habitude d’utiliser l’aérodrome la nuit, mais sans
traverser les pistes. Tous les détails me sont donnés sur l’ouverture des
portes, le lieu le plus sûr, la retraite possible si je ne me sens pas en
sécurité. .. c’est ok ! je
camperai au plus près de la route. Et demain, je partirai au plus tôt pour
profiter du beau temps qui va persister. Mais j’aimerai bien ne faire qu’une
toute petite étape jusqu’à Marathon (petite pensée pour tous ceux que j’ai
connu qui font ou faisaient des marathons…) où Guy de St-Hyacinthe m’a indiqué
la qualité de l’accueil. Sinon, je continuerai en direction de Thunder Bay, en espérant trouver
de l’essence facilement malgré les distances. Il faut dire que j’apprécie la
contenance du réservoir proposé par DTA ! et que
sans elle, les choses seraient rendues vraiment difficiles du fait des
distances entre deux aéroports notamment en terrain hostile.

Hier et aujourd’hui encore, le Spot n’a pas fonctionné. A
chaque fois j’essaie de nouvelles situations ; demain, j’en essaierai encore une nouvelle.
Après, il faudra bien que je me résolve à appeler Global Star.
Il est près de 20h, l’aérodrome va fermer, je vais à la
rencontre des deux ours !
C’est à ce moment-là que je constate que mon téléphone ne capte
pas et que je n’aurai pas la possibilité de joindre Jean pour lui dire que je
suis bien arrivée. J’avais voulu attendre pour que le message n’arrive pas dans
sa vie de travail…
Je monte ma tente sur le gazon parfait de l’aérodrome, en bord
de clôture (4m + 4 rangs de barbelés) et en bord de HW ! devant la grande oie de Wawa. De
nombreuses personnes, notamment des motards, ici tous sont en Harley,
s’arrêtent et prennent le temps de m’interpeller. Rencontres éphémères mais
chaleureuses.
Wake up early in the morning with a headache. The sun is waiting for you, same
time yesterday. My provisions are intact on the branch. I would go after the
full as a precaution, therefore I call the town but the person that I have on
the phone does not understand and it is also reciprocal. After you spelled my
name three times, said that it was not for the benefit of a company, asked several
times whether it was possible to have gas for my plane, I thanked the lady and
I left for another place. Jean called me right after, it has been good to talk
with him.
With all this, it is already late. Indeed, the arrangement of my material is
longer than I do : take everything, but tie in a safe manner requires time. I
hope I will improve the organization and delivery times.
Branch Sault Ste Marie and Wawa, controlled area where it
will while I stop if I do not want to fall out of gas. Again I flew over
the fields, which makes me the
The only line of security remains the two-lane highway (in total). The wind
completely back and the
The monitor makes me HW estimates of time consumption and therefore very
imperfect. Here, distances are enormous and I have to take the measure !
The landscape is changing in the sense that the slopes show now granite
sometimes purple, sometimes black and location of a large
sand beaches completely white. Again, the effect of the tide is strong.
Unfortunately, this morning I left with only one camera around the neck and my
battery will not work in the morning. Too bad I missed lots of sweet things,
black rivers that empty into the lake of blue clear of meanders, waterfalls,
rapids all more extraordinary than the other.
I see the face of track at least
The space is great, I look where to stop. I’m aiming for a large parking lot
with tires filled with cement. Charlie and I am going
to meet people from the airport. Nice first contacts, a young french talking enough, we come to understand us ! I am asked
if I have a radio, if I did the ads, and I confirm I have been told that I was
just audible, blurred. But they were reassured ! I ask if I can be of the
essence, stay a little while the wind is less violent. It says the Tim Hortons in 15-minute walk to help me restore. I go there,
order hot and buttered bagel, coffee and fruit yogourth
red and two bottles of water to catch up a little late. In return, I ask to
check the weather. The approach does not seem common, how are others doing ? Pilots of small companies ? on m’introduit office wrapped in a weather recording in any
genre, I can even see the balloons balloons probe. I
am connected to the Internet but manip is obviously
not normal, by against I’m not allowed to use it for something else. And since
my phone is not connected, that night I will not news and it will be panic for
my children. The next time I find at least one solution !
The conditions will be strong all night, except perhaps to 20h. I decide
whether I can stay here overnight. It is possible, but the hotels are below. People
ask me if I have a tent and camp if I want that two bears had the habit of
using the airfield at night, but without crossing the tracks. Me all the
details are given on the opening of doors, the most secure, if possible
retirement I do not feel safe. .. it’s ok ! I camp at
the nearest road. And tomorrow I leave early to enjoy the good weather will
persist. But I do well just a tiny step until
Yesterday and today, the spot did not work. Every time I try new situations ;
tomorrow, I try yet another. Afterwards, he will have that I resolved to call
Global Star.
It is close to 20h, the airfield will close, I’m going
to the meeting of two bears !
It was at that time that I see that my phone does not pick and that I will not
be able to join John to tell him I’m ready. I had wanted to wait for the
message does not arrive in his working life ...
I set up my tent on the lawn perfect airfield, near the fence (4m + 4 rows of
barbed wire) and board of HW ! before the great goose
of Wawa. Many people, including bikers, here are all Harley, stop and take the
time to me. Meetings ephemeral but warm.
- mardi 21 juillet
Le lendemain, mes provisions, déposées au pied du poste à essence pour brouiller les odeurs, sont toujours là. Et je n’ai pas vu les ours malgré la lumière sur le terrain toute la nuit et le passage incessant des camions sur la HW qui manifestement contient de nombreuses cotes et virages à cet endroitaussi !
On me proposera de regarder la météo avant mon départ. Elle
n’est pas excellente mais possible. Je
pars pour Marathon.
The next day, my groceries, filed at the foot of the post to scramble for
gasoline odors are still there. And I have not seen
the Bears despite the light on the ground all night and the ceaseless passage
of heavy trucks on the continent HW which obviously many dimensions and turns
here too !
I will watch the weather before I left. It is not excellent but possible. I am
going
to Marathon.
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