- Mardi 4 août - Steinbach Mn (Mn pour Manitoba) / Russel Mn via Erickson Mn - 3,3h 278km et 1,3h 112 km
Maintenant, je mets les abréviations des provinces pour que vous me suiviez mieux, surtout que les mêmes noms existent parfois dans plusieurs provinces différentes.
Le départ est tardif ce matin. Bien que levée aux aurores, je ne pars pas avant 11h.

Entre le breakfast en ville, les préparatifs un peu rallongés par le fait que j’avais équipé Charlie pour la pluie, Charlie intrigue et il a de nombreuses visites en cours de préparation, toutes aussi sympa les unes que les autres. Le pilote d’Air Tractor me donne des adresses et des contacts, me sort les cartes, un couple de Lyncrest (proche de Winnipeg à l’Est), concessionnaire BRM, des Savannah portuguais), anciens pendulistes, un instructeur avion d’un autre aéroport qui fait faire son premier vol seul à un élève ici… c’est drôle et très gentil. Pendant ce temps, je vois se former les cumulus qui courent dans le ciel d’Ouest en Est. Fini le vent de dos, j’aurai tout de face aujourd’hui ! mais pour une fois où il fait beau, c’est décidé, je pars.
Le vol commence à 700 ft sol car je suis sous la zone de contrôle de Winnipeg international. Je fais 100 km comme cela, jusqu’à rejoindre une autoroute au nord de laquelle je dois passer pour éviter un ensemble de zones réglementées. Le paysage est somptueux, fait de carrés de toutes les couleurs où ceux de canola jaune et ceux de lin en fleur bleu se juxtaposent. Le canola, c’est presque du colza, mais l’huile est beaucoup plus forte en gout, la couleur est la même, l’odeur celle du chou comme chez nous, sa tige est moins haute aussi.

Je remonte ainsi vers le Nord de la Transcanada, la HW1, vers le lac Manitoba. C’est la plaine fertile et Je peux enfin suivre une route libre, qui n’est plus liée aux HW. Peu à peu le paysage change, apparaissent des lits d’anciennes rivières, des méandres perdus, des rivières sans eau qui marquent le paysage. A partir de ce moment, et pendant des centaines de km, le sol apparait comme un golf à une échelle gigantesque. Restes de lacs, restes de rivières, restes de forêts et de marécages dessinent des formes imaginaires sur le sol. Mais comme en plus, les terres sont cultivées, les agriculteurs sculptent leur travail dans le relief de leurs champs et, sans le savoir certainement, sont les plus grands artistes vus du ciel. Je mesure le privilège que j’ai.
Je peux affirmer que le relief existe, même ici, où en effet, à l’horizon rien ne pointe. Le spectacle est fabuleux, chaque instant amène une découverte, je n’ai pas le temps de regarder à droite que je perds quelque chose à gauche. Heureusement qu’il n’y a rien en l’air (la radio est définitivement silencieuse, parfois je vérifie si elle fonctionne) car je me consacre plus au sol qu’à l’horizon. Je découvre aussi les routes gravillonnées qui marquent le passage de chaque utilisateur par une trace poussiéreuse derrière lui.
Je fais halte à Erickdon , car je suis transie de froid et fatiguée par les heures de vol sous les cumulus. Je me pose sur une longue piste très fine, en ciment, éclairée. La manche à air est horizontale et rafaleuse. Je me dirige vers la maison, j’ai compris que c’est une constante, elle est ouverte car elle doit permettre à tout pilote de clore ou interrompre un plan de vol. En effet, le local est spacieux, pas tout jeune, signe d’une activité aéronautique de longue date. Ici aussi, une station de météo enregistre tous les éléments locaux, directement reliée à un serveur par Internet. Quand le vent diminuera un peu, je me préparerai à partir.
Je m’allonge sur un des canapés en gardant mes vêtements de vol et m’endors. Mais les visites ne se font pas attendre. D’abord le président du club, qui me sert de l’essence tout de suite. Il reviendra avec sa dame un quart d’heure après avec un grand café pour me réchauffer. C’est bien la meilleure méthode ! Le résultat est très rapide. La nouvelle de mon arrivée a été diffusée et les visites se succèdent. Des personnes chaleureuses, intéressées, qui prennent le temps et la peine de me comprendre. Je pars à regret pour Tisdale où j’ai fixé mon étape. Mais je le regretterai d’autant plus que j’arrive trop tard à Russel et que je ne verrai personne jusqu’à 9h du matin, demain.
100 km de plus. A Russel, je rentre un peu Charlie dans un hangar ouvert car la pluie semble menacer. Je ne trouve pas la clé pour ouvrir le club, dommage. Je monte ma tente près de Charlie. La nuit est glaciale, un peu mouillée mais sans plus.
Tuesday August 4 - Steinbach Mn (Mn for Manitoba) / Russel Erickson via Mn Mn - 3.3 h 1.3 h and 278km km 112
Now, I put the abbreviations of the provinces so that you better follow me, especially since the same names are sometimes in several different provinces.
The start is late this morning. While lifting the aurora, I do not leave before 11am.
Between breakfast in town, preparations somewhat slower by the fact that I was equipped for the rain Charlie, Charlie intrigue and has numerous visits in preparation, just as nice as each other. The Air Tractor driver gives me the addresses and contacts, I sort the cards, a couple of Lyncrest (near Winnipeg in the East), BRM dealer, of Savannah Portuguese), old clocks, an instructor of a plane other airport that is making its first flight only a student here ... it’s funny and very nice. Meanwhile, I see form cumulus running in the sky from west to east. Gone is the wind, I still face today ! but for once when the weather is nice, it’s decided, I go.
The flight starts at 700 ft ground because I’m in the control area of Winnipeg International. I am as 100 km, until you reach a highway north of which I must pass to avoid a range of areas. The scenery is magnificent, made of squares of all colors where those yellow canola and flax flower in blue are juxtaposed. Canola, rapeseed is almost, but the oil is much stronger in taste, color is the same, smell the cabbage in our country, its stem is also less high.
I ski to the North and the Transcanada the HW1, to Lake Manitoba. This is the fertile plain and I can finally take a free road, which is no longer tied to HW. Gradually the landscape changes, there are beds of ancient rivers, meandering lost and without water rivers that mark the landscape. From that moment, and for hundreds of km, the ground appears as a golf course to a gigantic scale. Remains of lakes, rivers remains, remains of forests and wetlands draw imaginary shapes on the floor. But as well, the land is cultivated, farmers carve their relief work in their fields, and certainly without knowing it, are the greatest artists from the sky. I appreciate the privilege I have.
I can say that the relief exists, even here, in fact, nothing on the horizon pointing. The show is fantastic, each discovery brings a moment, I do not have time to look to the right that I lose something on the left. Fortunately there is nothing in the air (radio is definitely quiet, sometimes I check if it works) because I am involved on the ground and over the horizon. I also discovered the gravel roads that mark the passage of each user by a dusty trail behind him.
I do stop at Erickdon, transit because I am cold and tired by hours flown under the clouds. I have a long track fine cement, lit. The sock is horizontal and Rafale. I headed home, I realized that it is a constant, it is open because it must allow any pilot to terminate or suspend a flight plan. Indeed, the room is spacious, not very young, a sign of an aircraft for a long time. Again, a weather station records all local elements directly linked to a server via the Internet. When the winds will decrease a little, I prepare to leave.
I lie on a sofa, keeping my clothes stolen and fall asleep. But the visits are not expected. First, the club president, which I use in gasoline right now. It will come back with his lady a quarter of an hour later with a large coffee to warm me. This is the best ! The result is very fast. The news of my arrival was broadcast and visits followed. People warm, interested, who take the time and bother me. I am going to regret for Tisdale where I set my step. But I regret even more that I too late to Russell and I would see that person in the morning until 9 am tomorrow.
100 km longer. A Russel, I go a little Charlie in an open shed as the rain seems to threaten. I can not find the key to open the club damage. I set up my tent near Charlie. The night is cold, a little wet but nothing more.
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